L’ancien quartier français de Hanoï est un quartier historique (1880 à 1940) abritant l’ensemble patrimonial indochinois le plus important d’Asie du sud-est. Alors que ce secteur de 200 ha, situé au cœur de la capitale vietnamienne, est soumis aux pressions d’un développement urbain brutal et désordonné, une prise de conscience locale s’inquiète de la disparition des villas coloniales.

Cette étude consiste à guider l’approche des urbanistes vietnamiens en proposant une méthodologie d’analyse, un projet urbain puis un outil réglementaire qui permettent à ce quartier stratégique de se densifier et de répondre ainsi aux nouveaux enjeux d’une capitale asiatique en pleine croissance, sans effacer son aspect historique.
Le projet relève et s’appuie sur les spécificités du quartier comme autant de « patrimoines » à révéler : un tracé en damier composé de larges avenues, une exceptionnelle abondance d’arbres d’alignement, un patrimoine architectural déclinant une palette de constructions coloniales variées : monuments, bâtiments civils, culturels ou religieux, commerces, résidences.

Il valorise sa lisibilité historique et sa position d’interface avec les autres quartiers clefs de la capitale : le quartier traditionnel des 36 rues, le lac Hoan Kiem, le secteur de la gare, les extensions du sud, la route digue et le Fleuve rouge.Il consiste à imaginer une densification autour des villas et monuments à préserver mais aussi à développer des axes verts, s’appuyant sur l’exceptionnel patrimoine végétal existant, pour atténuer les effets d’un développement qui tend à asphyxier la capitale.